Posons rapidement le contexte. Cela faisais un moment que la possibilité d’aller faire du snowboard au Japon me faisait de l’œil, mais le prix me faisait toujours reporter à plus tard. Et puis j’ai reçu ce mail.
“Voyage pour ski, association internationale, 3 jours… yada yada…”
Le genre habituel. Mais je suis curieux et lis un peu plus.
“Logement sur place, de même que des onsens a la fin de chaque journée… yada ya..”. What ? Onsen ? Les sources d’eau chaude ou je désirais partir pour nouvel an ? Vendu !
On se retrouve quelques jours plus tard, avec un sac de voyage rempli d’affaires de ski, en train d’attendre avec les autres notre bus de nuit. Il est 23h… Premier constat en entendant les explications et en regardant autour de moi ? Je vais avoir l’occasion de travailler mon japonais. Les annonces ne sont pas traduites et la majorité des étudiants sont de l’archipel. Cela dis, ils sont motivés pour essayer de parler en Anglais avec moi et j’ai l’occasion de discuter un peu.
Le bus arrive et on s’installe. Je me pose au fond dans l’espoir d’avoir un peu de place pour dormir. Des japonais se posent à coté de moi et j’ai l’occasion de parler un peu avec eux du voyage. Les organisateurs nous passent un petit guide avec les noms de tous les participants, les chambres et l’emploi du temps des trois prochains jours. On peut dire ce que l’on veut, pour l’organisation, les japonais sont réglés, en général, aussi précisément qu’une montre suisse. Petit bonus, mon voisin est dans la même chambre que moi et semble être très sympathique et extraverti.
Le trajet se passe et on essaye de dormir tant bien que mal…. Je tiens à signaler une chose pour la prochaine fois. Faire un arrêt toutes les deux heures, je comprends et j’approuve. Allumer toute les lumières et l’annoncer au micro, beaucoup moins ! A chaque fois que j’arrivais à m’assoupir, bam ! @_@
On arrive à la station et on débarque dans la neige. Les affaires sont distribués dans une heure donc on est dirigés dans une grande salle pour attendre un peu. Certains dorment/comatent, d’autres se réchauffent, pas mal parlent.
De mon coté, je sors un jeu de carte et propose une partie aux personnes qui m’entourent. Je leur apprends rapidement le Texas hold’em et en échange, ils m’apprennent leur version du président qui dispose de quelques règles intéressantes. (Le valet inverse la valeur des cartes pour la manche, le 8 coupe et si le dernier finit en premier, le président actuel est directement dernier… J’ai appris la dernière règle en gagnant : p)
L’heure passe rapidement et on peut récupérer notre matériel (cela pouvait aller de “ski” à “combinaison intégrale”) plus notre magnifique plastron orange que vous verrez sur les photos suivantes. C’était notre pass pour les remontées, mais aussi un très bon moyen de repérer les membres de son groupe. Je m’en suis moqué en le voyant, je m’en repent. Ils ont été très utiles.
Pendant que les débutants font connaissance avec leurs professeurs, on sort pour admirer un peu le paysage… Montagne enneigée, cela faisait longtemps et vous m’avez manqué !
Petit discours pour inaugurer le séjour, mais les vétérans que nous sommes regardent avec envie les remontées mécaniques et n’attendent que le signal du départ. On se précipite dès qu’ils nous libèrent. Une nuit sans dormir dans un bus ? Pas de problème, les pistes nous attendent ! Je le répéterais, mais, dormir, c’est pour les faibles. Arrivé en haut, on a le plaisir d’avoir une vue imprenable. J’ai l’impression de me retrouver face à une mer de montagnes… L’effet est saisissant.
Tiens, presque un panorama… Coup de bol. Première descente, mais je grince des dents. Je suis lent. Ma cheville me fait mal et tous mes mouvements me semblent peu naturels… J’arrive tant bien que mal à suivre et à descendre la montagne. Grognant, je leur fais signe de continuer et vais faire change ma planche, quasiment sur d’avoir demandé la mauvaise orientation pour les pieds. Un peu de japonais et j’ai le droit à une nouvelle, plus classe (noire avec des inscriptions vert foncé) et mieux orienté. La prochaine descente se passe tout seul et je file à nouveau comme le vent. Profitant d’être seul, je fais quelques autres photos.
Grâce au dossards orange, j’arrive à retrouver d’autres membres du groupe et la journée se passe tranquillement. Il fait bon, la neige est excellente et on a l’occasion de s’amuser un peu dans la poudreuse quand on ne prend pas la pose.
Rendez vous à 16h pour la suite en bas des pistes. Il est 15h30 ? Je remonte pour une dernière descente en quatrième vitesse pour arriver en bas à 15h59. On ne se refait pas… On dépose nos affaires de ski et on monte dans la navette qui nous mène à nos chambres. Je remarque d’ailleurs la hauteur de la neige. Elle avoisine 6 m et ils utilisent une grue pour déblayer ici….
Quand même. Cela ne nous empêche pas d’avancer avec le sourire.
Chambre…Chambre… je m’attendais à une pièce avec 4 matelas… Pas à un chalet 2 étoiles o_O. Histoire de vous faire comprendre, je vous fais faire un petit tour du propriétaire.
L’entrée :
Salle de bain :
Première chambre :
Deuxième chambre :
Classe *__* Mais pas le temps de profiter. On dépose nos affaires et on file reprendre la navette, direction Onsen !
Pour ceux qui ne connaissent pas, les Onsens sont des sources d’eau chaudes naturelles, supposées sacrés, totalement bénéfique, célèbres au Japon.
A l’intérieur, séparation entre hommes et femmes. On dépose toute nos affaires dans un casier et je suis un ami histoire de ne pas faire d’impair. (note : toutes nos affaires = sous vêtements compris pour ceux que cela étonnerait. Les occidentaux ont l’air d’être assez pudiques/gênés par ce fait). La première étape est donc de se nettoyer intégralement. Assis sur un tabouret, on a le choix entre un pommeau de douche massant ou un baquet d’eau. Les deux ont leurs intérêts. Le shampoing et le savon sont aussi gracieusement fourni.
Ceci fait, au point où vous n’avez plus eu une bulle de savon, vous choisissez votre combat. Onsen intérieur ou extérieur. Sans hésiter, je sors dans le froid avant de me glisser dans l’eau chaude avec délectation. Après, c’est détente et discussion, le dos appuyé contre des pierres à température ambiante, le ciel et la neige à portée de main et une simple cloison de bambou pour séparer les hommes et les femmes. J’aurais pas pensé, mais la moitié des jeunes japonais présent ont lancé l’idée d’aller voir de l’autre coté, sans essayer, je rassure. L’eau est un peu salée, quelque chose de plus que je n’arrive pas à déterminer mais qui fait un bien fou aux muscles après une journée de sport.
En sortant, j’ai la bonne surprise de passer devant un sauna. J’y fais un tour, complétant le rituel par de bons baquets d’eau froide… Gah. J’adore cela et je le conseille à tous les courageux. Les bonnes choses ont néanmoins une fin et on sort, revigorés, pour aller satisfaire notre appétit.
De nouveau la navette pour aller à la station. Le restaurant nous accueille… Bon… De manière flippante.
Que celui qui ne le trouve pas flippant lève la main…. Personne ? Bon, continuons. L’accueil est donc spécial, mais la nourriture est excellente. On a le droit à 4 différents buffet à volonté. Cuisine japonaise, européenne, soupe et desserts. le tout est excellent et après une journée de ski, il n’y a rien de mieux *_*
Nom nom nom.
Retour au chalet pour enfin se reposer et dormir…. Non je plaisante. Dormir, c’est pour les faibles. A la place, direction une salle commune (puisque l’entrée dans un autre chalet, surtout féminin, est grosso modo passible de peine de mort.) pour boire, discuter ou jouer. Avec le nombre faramineux de 7 courageux, l’option du jeu est plébiscité, a mon grand plaisir.
Petite partie de Jenga où on se débrouille plutôt pas mal (Le jeu où l’on récupère des pièces de la tour pour la faire grandir, celui qui fait tomber perds). D’autres débarquent à la fin de notre partie et on leur passe le bébé.
A la place, j’ai la joie d’expliquer les règles de Mascarade que j’ai ramené de France. J’y arrive avec quelques exemples et on est parti pour trois parties endiablées. Ils ont adorés ^^
(http://www.trictrac.net/jeu-de-societe/mascarade-0/infos si vous voulez voir le jeu)
Après cela, on consent à aller dormir. Je trouve avec surprise mon lit défait. Quelqu’un préfère dormir sur le canapé/futon avec mes draps… Je hausse les épaules et prends un autre des lits du deuxième étage. J’ai à peine le temps de me retourner que… que…. zzzzzzzz….
Oui, j’ai dormi comme un bienheureux ^^
La suite demain :p